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existence et permanence

15 juillet 2014

Le SAN DO KAI Vecteur de Paix

 


Dans l'expérience bouddhiste existent de multiples voies vers l'Eveil. Parmi celles-ci, le SAN DO KAI de Maître SEKITO, non seulement en permet la compréhension mais également offre un certain nombre de paradigmes utiles à la résolution de conflits qui "empoisonnent" l'histoire humaine contemporaine. Le SAN DO KAI en effet s’appuie sur une pratique qui considère la réalité de cette manière :


SAN – le multiple, la différence, la dépendance, l’identité
DO – l’Unité qui sous-tend les particularismes
KAI – « tendre la main », détermination à reconnaître l’autre


En 1947, lors de la création de l’Etat hébreu sur la terre de Palestine furent également créées les prémisses d’un Etat Palestinien. Que seul l’Etat hébreu ait vu le jour ne le légitime que dans le cadre des résolutions fondatrices de l’ONU et ne justifie aucunement un quelconque empêchement à la création d’un Etat Palestinien, même si les différents conflits intervenus « semblent » vouloir entériner  sa domination. C’est précisément le problème.


En quoi, le SAN DO KAI pourrait-il être contenir les prémisses d’un changement de paradigme autorisant l’élaboration d’une solution de paix entre les belligérants ?


SAN -  Reconnaissance réciproque et concrête de l’identité de l’autre et de sa spécificité en tant que personne, peuple, coutumes et modes de vie.


DO – Acceptation d’une appartenance identitaire commune. Les deux peuples se revendiquent de leur appartenance sémite avec Abraham en tant que Père fondateur. Que les uns adorent Yahvé et les autres Allah ne représentent que péripéties de l’Histoire et points de vue particuliers qui ne s’opposent pas mais au contraire se complètent, tels que le révèlent les différentes transmissions matri et patrilinéaires des lignées familiales, de part et d’autre.


KAI – La poignée de main, symbolisée par ARAFAT et PERES, au moment des accords d’Oslo sous l’égide de CLINTON est une possibilité toujours offerte que seule la loi du talion et la croyance en Allah dieu unique interdisent.


Cette constatation en 3 points doit permettre d'en tirer un certain nombre de conséquences paradigmatiques et favoriser un regard différent autorisant une solution équitable aux deux protagonistes.


SAN – Tant que  le Hamas et l’Etat hébreu se refuseront l’un l’autre la reconnaissance réciproque, en dépit des accords de Washington, il ne suffira pas de classer l’un sur une liste « d’organisations terroristes » et l’autre en tant « qu’occupant » pour éviter que les roquettes et les bombardements pleuvent sans fin. C’est même le contraire qui se produit à tel point que si cette règle d’exclusion était admise la moitié des pays siégeant à l’ONU devrait la quitter, car issus de guerres de libération qualifiées, en leur temps par les puissances occupantes, de terroristes.


DO – L’identité commune est avérée et il faut toute la mauvaise foi humainement possible pour la contester. Déclarer Jérusalem Capitale éternelle d’Israël est la pire négation d’une vérité ethnique, historique, humaine manifestant précisément le refus de reconnaissance de l’autre mentionné au point précédant, de même d’ailleurs le refus acharné de reconnaitre la présence juive que le respect des vérités mentionnées ci-contre ne permet pas de contester. Outre cet aspect politico-ethnico-anthropocentrique que l’Histoire a figé, une vérité commune devrait s’imposer à tous à savoir l’appartenance à la commune humanité. Il est en effet aberrant qu’à l’heure où la planète terre devient un village humain, deux groupes d’importance mineure eu égard  au reste du monde, s’entre-déchirent au nom d’idéologies surannées frénatrices, en l’occurrence, de l’instauration d’une paix durable.


KAI – La poignée de main étant pour l’instant impossible il devient d’importance capitale de faire le constat suivant :


- L’ONU ayant été à l’initiative, en 1947, il importe qu’elle la reprenne en suspendant éventuellement le droit de véto du Conseil de Sécurité afin de revenir aux conditions initiales de la création des deux Etats sans qu’une quelconque puissance extérieure au conflit l’utilise aux fins d’intérêts géostratégiques sans aucun rapport avec  l’instauration de la paix dans la région.


- L’un des protagonistes ne maintient ses positions négatives vis-à-vis de l’autre que par le soutien indéfectible des Etats-Unis d’Amérique qui utilise précisément leur droit de véto au Conseil de Sécurité pour des raisons de politique intérieure sans aucune commune mesure avec le but recherché.


- Sans pour autant convenir, dans le principe, à une impossibilité mutuelle de progresser, prendre acte actuellement et factuellement que la loi du talion est un frein majeur au dialogue de même d’ailleurs que l’unicité universelle d’Allah et, au nom de la paix recherchée, déclarer  JERUSALEM VILLE OUVERTE sous responsabilité de l’ONU. Revenir au découpage géographique de 1947 ou de 1967 et créer/soutenir politiquement et économiquement un Etat Palestinien sur ces bases reconnues internationalement.


Il n’est de règles qui ne puissent être suspendues si la nécessité l’impose. Tel est le cas sur la terre de Palestine. Rappelons, pour mémoire, que dans le sigle ONU figure le terme « unies » et que les différentes règles internes instaurées ont pour finalité de réaliser cette union. Constater que ces règles sont obsolètes n’est pas un drame en soi mais le constater sans en tirer les conséquences organisationnelles est un crime contre l'Intelligence et l'Humanité.


Certes,  Israël doit pouvoir vivre en paix et être reconnu par la totalité de ses voisins, la Palestine également. Recommander de sempiternelles "cessez-le-feu" ne suffit plus et il est temps que l'ONU, symbole de la légitimité universelle combien de fois bafouée en négation des règles dont je demande suspension, recouvre son autorité et s'impose comme facteur de Paix.

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31 mai 2014

COEUR BUDDHA - suite 1

 

Le 20 Mai 2014, sous le titre « Cœur Buddha » je citais l’épisode de la bannière, du vent et de l’Esprit qui  les agite en rappelant qu’en chinois le vocable « shin » veut également dire « cœur ». Ainsi donc il apparaissait que l’Esprit-Cœur était prépondérant par identification symbolique au cœur de l’Univers, lieu où s’actualisait les différentes formes d’énergie disponible.

La synthèse semblait être faite dans le dépassement des antagonismes ( ???) et l’on pouvait en rester là, assurés d’avoir pénétré la raison première de tout les phénomènes visibles et invisibles. Le Dharma était ainsi constitué avec une multitude de dharmas dont la sagesse consistait à tous les réaliser.

Cependant, de par sa localisation – Cœur/Univers – et même s’il comprenait la totalité des phénomènes visibles et invisibles, l’Esprit-Cœur semblait résulter d’une saisie impliquant un rejet que sa mise en œuvre condamnait encore à n’être qu’une abstraction et comme telle susceptible de critiques, de saisie, d’erreur, d’adoration, de perte et de gain etc etc … par l’Usage qu’on en faisait.

Sur un autre site j’avais nié la réalité du Dharma à parcourir ou à découvrir car il me semblait qu’il se construisait pas à pas, dans l’instant nécessairement présent, quitte à disparaître sitôt créé (impermanence et vacuité). Or, après lecture et étude du Shin Jin Mei de Maître SOSAN en son chapitre 25, je constate :

-          Pas d’erreur

-          Pas de dharma

-          Pas de dharma

-          Pas d’esprit

Le kusen qu’en fait Maître DESHIMARU est tout à fait explicite par l’affirmation que l’essence même du Zen signifie la cessation de toute relation entre les éléments qu’il convient donc d’abandonner. Par voie de conséquence, même l’Esprit et la foi en sa puissance (Shin Jin Mei) subissent le même sort et résulte certes dudit Esprit (son propre Usage) qui nie cependant lui-même son absence nouménale.

Ainsi donc, par son usage, l’essence du zen se réalise sans conceptualisation et s’accomplie sans causalité.

29 mai 2014

OPINIONS

 

- Comment fait-on pour devenir Bouddha ?
- Cessez seulement de chérir vos opinions.


Cette réponse a de quoi surprendre tant elle va à l'encontre de nos habitudes de pensée qui reposent essentiellement sur la définition, à priori, d'un objectif et des moyens à mettre en oeuvre pour l'obtenir. De ce point de vue, la question est pertinente et rejoint la question de KANT : que puis-je faire ?


En effet si l'on suit à la lettre le dialogue, il semble bien que l'objectif soit ici défini et que les moyens pour le réaliser le soient également mais d'une manière négative.


C'est en effet le cas.


Devenir Bouddha - ou le souhaiter - fait précisément partie intrinsèque de la problématique à résoudre qui repose sur la probabilisation idéalisée d'une cause extérieure au monde en oubliant qu'IL N'Y A PAS DE CAUSE EXTERIEURE SANS CAUSE INTERNE et que cette cause interne n'est qu'extrapolation d'une autonomie fantasmée de l'égo qui, pour se perpétuer, a besoin de créer un monde lui renvoyant sa propre image.


C'est ainsi qu'il y a autant de visions du monde que d'individus et que pour résoudre cette pluralité de sensations théorisées, il faudra changer de niveau, d'où la réponse citée plus haut.


En semblant ne pas répondre à la question au niveau où elle est posée le changement  s'opère et ouvre à une attitude d'esprit qui consiste à ne rien choisir ni rejeter, donc à ne pas avoir d'opinions à CHERIR.


Il ne s'agit donc pas de ne pas choisir une opinion à défendre éventuellement mais de ne pas la CHERIR au point de ne plus pouvoir en admettre une autre. Ca c'est l'inquisition, le Goulag, les camps et l'assurance du Samsara.


Est-ce pour autant l'Eveil ?

27 mai 2014

ERREUR

 

Détruire l'erreur sans voir le réel dans l'essence de l'erreur, c'est une erreur.

Croire à l'existence d'une erreur qu'il est possible d'éliminer, c'est erreur et non sagesse.

Voir que l'erreur est vide par essence, c'est voir la sagesse de l'erreur qu'il faudra également éliminer.

Sous "l'angle de la Sagesse" voir que l'essence et les caractéristiques de l'erreur sont "épuisées" et qu'il n'y a rien à éliminer, c'est la véritable élimination de l'erreur.

C'est ainsi que démonstration et réfutation se saisissent l'une de l'autre et disparaissent ensemble sans plus d'autre séjour.

(Soutra du Sans-action de toutes choses extrait des mystères essentiels de l'entrée à Lanka - FAZANG)

27 mai 2014

CIEL PROFOND/VERITE ? suite 1

 

Le 24 Avril sous le titre : CIEL PROFOND/VERITE ? je tentais d'expliquer que nos certitudes, aussi certaines soient-elles, étaient partielles et partiales car elles étaient issues de constatations empiriques prises pour absolues, indépendement du rôle travestisseur que jouait l'Ego en l'occurence facteur agravant.


D'autres constats s'imposent qui relativisent encore notre préhension réelle du monde.


- la vitesse de la lumière n'est pas infinie (ce qui justifie les 12,5 Milliards d'années des photos Hubble)
- la lumière des étoiles les plus lointaines ne nous est pas encore parvenue
- l'Univers est en expansion, ce qui indique que la lumière desdites étoiles nous parvient avec une longueur d'onde plus grande que celle qu'elles avaient au moment de leur formation qui explique le "décalage vers le rouge" constaté par les physiciens et leur invisibilité à l'oeil nu.


Ainsi donc, non seulement ce que nous constatons avec nos sens est trompeur (on le savait déjà) mais notre connaissance (du 3ème type spinoziste ?) nous apprend que des sources énergétiques gigantesques nous influencent sans que nous en ayons connaissance expérimentalement et abstraitement parlant.


Est-ce à dire l'inconnaissabilité du Cosmos à tout jamais ? certes non ! cette inconnaissabilité foncière est justement la possibilité de connaissances partielles interdépendantes et a-causales qu'il serait erroné de déifier ou réifier car alors elles deviendraient "absolues" dans un monde soumis aux mutations perpétuelles, qu'on les appelle TAO, EVEIL, NATURE de BOUDDHA, JEHOVAH ou DIEU.


Il nous appartient en conséquence de ne rien rejeter ou saisir sans pour autant rester dans une attitude béate et admirative ni se noyer dans un activisme exacerbé et destructeur.


N'est-ce pas le juste milieu ?

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20 mai 2014

COEUR BUDDHA

 

« Le cœur même, c'est le Bouddha »

MAZU DAOYI (709-788) c'est à dire « patriarche Ma » est l'auteur de cette stance qui prolonge celle de BODHIDHARMA dans le Xuemai lun (Xuzang jing 15-5) : "Le cœur même, c'est le Buddha, le Buddha est le cœur...En dehors du cœur, il n'y a finalement pas de Buddha que l'on puisse obtenir. C'est parce que le cœur est le Buddha que le grand Maître Bodhidharma est venu du Sud de l'Inde (…) pour transmettre la doctrine du cœur unique du véhicule supérieur (également défini comme véhicule suprême) –  IL N Y A PAS DE BUDDHA EN DEHORD DU COEUR IL N EST PAS DE COEUR EN DEHORS DU BUDDHA."

 Ne vous attachez pas au bien, ne rejetez pas le mal, ne vous appuyez pas sur les deux extrêmes de la pureté et de l'impureté. Ainsi vous comprendrez que la nature des fautes commises est Vacuité et que les Pensées ne peuvent être atteintes car elles n'ont pas de nature propre. Le triple monde (du désir, de la forme et du sans forme) n'est que le cœur de l'Univers et ses myriades de formes ne sont que le sceau de la Loi unique. Toutes les formes que l'on voit sont des visions du cœur. Le cœur n'existe pas en soi et n'existe qu'au travers des formes, mais à chaque fois que vous parlez du cœur, comprenez que les phénomènes et l'Absolu sont sans obstruction réciproque. Ainsi en est-il du fruit de l'éveil. Ce qui est produit par le cœur est appelé forme. Lorsque l'on sait que la forme est vide, la production devient non-production. En ayant compris le sens, vous pouvez agir selon les circonstances, vous nourrir, vous vêtir, entretenir longuement l'embryon saint et vivre en accord avec le spontané."

"Qu'une seule pensée subsiste dans le cœur, la racine fondamentale de la transmigration dans le triple monde demeure. Lorsque cette seule pensée disparaît, la racine fondamentale de la transmigration est éliminée et l'on obtient le trésor précieux et suprême du Roi de la Loi. (…) Lorsque la pensée d'avant, la pensée d'après et la pensée du milieu ne sont pas reliés entre elles, chaque pensée est dans l'extinction et l'on appelle cela : « Samâdhi du sceau de l'océan » qui englobe toutes choses pareil à l'océan auquel retournent les cent mille cours d'eau différents qui sont tous l'eau de l'océan..."

 L'histoire anecdote que nous commentons va éclairer ce point par identification du cœur, coeur-symbole avec la nature même de l'Univers. (c'est moi qui souligne)

« ...Le trente-troisième patriarche, le maître zen Daikan (Enô), avant qu'il reçut la tonsure, était hébergé au temple de la nature de la Loi de la province de Kô. Il y avait deux moines qui se disputaient. L'un disait : « c'est la bannière qui bouge » et l'autre lui répondait : « c'est le vent qui bouge » - Tandis que leur dispute se poursuivait ainsi sans fin, le sixième patriarche dit : « ce n'est ni le vent, ni la bannière qui bouge, c'est votre cœur qui est en mouvement » - En entendant cette parole les deux moines la reçurent aussitôt avec foi... »

C'est ainsi que dans la pratique du Tai Chi Chuan et du Qi-Gong le cœur est le logis du Shen (âmes végétatives) et que Maître Deshimaru rappelle que la pratique de zazen en permet la transmission au-dela de la parole, d'Esprit à Esprit (i shin den shin)

Ainsi donc se dessine une pratique, une expérimentation, une connaissance, une voie qui passant de « Zazen c'est zazen ! » et de « Yuibutsu yobutsu » à « Buddha c'est le Coeur » en permet la réalisation.

15 mai 2014

FETU DE PAILLE

 

Le commentaire de Diane sur l'article précédent et son analogie "fétu de paille" explicite parfaitement le caractère ténu du réel et sa fragilité car la différence/similarité entre U (compréhension intellectuelle, compétition, appropriation) et MU (ne pas) est encore une stagnation dialectique dans la mesure où ils répondent, ensemble et séparément, à l'illusion de vouloir saisir le vrai qui est vacuité et sans consistance.


MUshotoku c'est ne rien vouloir pour soi !


Ushotoku c'est accumuler les mérites, augmenter les bonnes actions et faire décroître les mauvaises, faire souffrir son corps et son esprit !


La pratique et le satori ne sont pas séparés. Même le fétu de paille, aussi pertinent soit-il, est encore séparateur et discriminant. Aussi est-il nécessaire d'expérimenter Komyozo zan mai, l'illumination spirituelle qui existe au-delà de toute sensation et de toute théorisation.

13 mai 2014

AVEUGLE

 

Tandis que s'avance la vague aveugle des pensées aveugles et illusoires
L'impermanence continue son oeuvre et s'inscrit sur le sable, bientôt balayée.

11 mai 2014

LE GRAND WILL

 

Du point de vue d'Hischiryo, le grand Will n'aurait-il pas fait dire à HAMLET :

Etre ET ne pas Etre ?

3 mai 2014

HISCHIRYO

 

L’anecdote de Maître YAKUSAN pensant la non-pensée en pratiquant Hischiryo est en principe connue de l’ensemble des pratiquants zen. Néanmoins l’écoute de quelques kusens présentés comme « éclairants » m’incite à m’enquérir d’interprétations qui incitent à une chosification et à la création d’une causalité temporelle autorisant la transmission de « quelque chose » alors que précisément hischiryo est l’absence de quoique ce soit en dehors de l’instant présent lui-même instantanément apparaissant/disparaissant

Le dialogue d’ailleurs y incite. Un moine demande au Maître assis en zazen ce qu’il fait.

- Je pratique la non-pensée 

- Comment faites-vous ? 

- En faisant Hischiryo 

Deux interprétations possibles. Soit il y a redondance comme le laisse supposer la littérature habituelle afin que la compréhension soit la plus parfaite possible, soit il y a causalité avec l’expression d’un « moyen habile» générant à terme un résultat différent du constat de départ permettant ainsi sa transformation en un état supposé meilleur.

Le premier cas se suffit à lui-même. Il est une multitude de textes où le Bouddha reprend les mêmes formulations pour leur donner une cadence en permettant la mémorisation plus aisée. La répétition du même sous une autre forme devient ainsi habituelle et en facilite la compréhension et la mise en oeuvre. Le second cas est par contre plus ambigu. En supposant acquise la définition d’hischiryo, à savoir la non-pensée, elle se rattache par assimilation et identification de sens à MU (négation) et KU (vacuité) et implique une action instantanée, sans contenu, sans objet, en fait une non-action qui ne renvoie à rien d’autre qu’elle-même.

C’est la raison pour laquelle il est dit que l’essence de komyozo zan mai est MUshotoku, c'est-à-dire la pratique sans profit personnel, tandis qu’accumuler des mérites est Ushotoku, de nature dualiste qui par définition interdit la réalisation de la non-pensée et n’autorise que son expression langagière soit la pensée de la non-pensée et non sa réalisation elle-même. Ainsi donc le dialogue rapporté est problématique et même inutile car la question « comment faites-vous ? » introduit un évènement causal qui laisse supposer une étape dans ce qui est instantané, détruisant ainsi ce qu’il veut démontrer.

Abandonner l’ego et refuser l’opposition entre soi et les autres tel est le véritable corps-esprit qui signifie la compréhension universelle sans objet sensible ni conscience personnelle car en quelque endroit que l’on creuse on ne trouvera dans le monde rien d’autre que la Vérité.

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  • Tout phénomène apparaissant/disparaissant de lui-même à satiété, il est vain de s'y opposer, de l'accompagner, de l'autoriser ou même de le théoriser .... seulement le pratiquer ! sentence zen - mars 2014 -
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